actualité de la FGeM
  • Publié le 3 avril 2024
  • Par Pôle Communication

Soirée-débat de la Fédération Genevoise Médiation

En un clin d’oeil

L’Assemblée-générale de la FGeM s’est tenue le 7 mars dernier à la salle communale de Chêne-Bougeries. Plus de 50 membres étaient présents ainsi que des magistrat.e.s, des avocat.e.s et des personnes intéressées par le développement de la médiation.

A cette occasion, tous les participants ont pu être informés du développement des activités de la fédération et de sa situation comptable, ainsi que des premiers mois d’activité du Bureau de la médiation. Le pôle communication a par ailleurs présenté la nouvelle identité visuelle de la fédération.

La suite de la soirée s’est concentrée sur l’activité de médiation dans le Canton de Genève à travers les interventions de Madame Nathalie Le Thanh, Médiatrice principale de l’Organe de médiation de la police de Genève, de Monsieur Edouard Sabot, Médiateur administratif cantonal, ainsi que de la nouvelle Conseillère d’Etat Carole-Anne Kast.

Madame Nathalie Le Thanh est Médiatrice principale de l’Organe de médiation de la police (OMP) de Genève depuis quatre ans et bénéficie d’une expérience de plus de 20 ans en médiation interculturelle. Elle explique que les plaintes contre la police, même légales, peuvent générer des sentiments d’injustice tant pour les citoyen.ne.s que pour les policier.ère.s. L’OMP, mis en place en 2015, vise à fournir un espace gratuit pour entendre les personnes concernées et procéder à des tentatives de médiation, et également améliorer la compréhension publique du travail de la police. Environ 70 dossiers sont traités chaque année, dont un quart aboutit à une médiation. La plupart des plaintes concernent l’attitude des personnes concernées, la disproportion de la réaction et le manque d’explications.

Monsieur Edouard Sabot occupe le poste de Médiateur administratif cantonal au Bureau de médiation administrative (BMA) depuis 2018. Il a effectué une formation en psychologie et en médiation. Le BMA a ouvert en 2019 à la suite de l’adoption de la loi sur la Médiation administrative en 2015. Il jouit d’une indépendance fonctionnelle et est rattaché à la Chancellerie d’Etat. Son activité se concentre sur les litiges entre les citoyens et l’Administration, avec une majorité de demandes venant des citoyen.ne.s. Sur cinq ans, le BMA a traité 1500 situations, dont 600 demandes de médiation. La plupart des problèmes abordés concernent des communications insuffisantes, des délais longs, et des complexités administratives. Pour l’avenir, le Grand Conseil a voté la création d’un deuxième poste fixe de médiateur.rice, en lieu et place du poste de suppléant.e, pour renforcer le soutien au BMA.

Enfin, nous avons terminé avec l’intervention de Madame Carole-Anne Kast, membre du Conseil d’État. Elle a étudié le droit et les sciences politiques, et s’est engagée dans la défense du droit au logement à travers son travail avec l’Asloca-Genève et le Rassemblement pour une politique sociale du logement (RPSL). Actuellement chargée du Département des institutions et du numérique, elle constate que Genève réunit toutes les conditions nécessaires au développement de la médiation. Elle remercie ceux qui se sont engagés dans la législation de la médiation, y compris son prédécesseur Monsieur Mauro Poggia. Elle a salué notamment la contribution importante que la FGeM a faite au cours des trois dernières années dans le processus pour la nouvelle loi sur la médiation du 27 janvier 2023.

Elle souligne les défis posés par la judiciarisation croissante de la société, qui engendre des coûts et des sentiments d’injustice, malgré l’abondance de moyens de communication. Madame Kast promeut la conciliation et la médiation comme des moyens d’améliorer le vivre ensemble et appelle à un effort collectif pour soutenir le processus de médiation.

Notre comité est très heureux d’avoir pu accueillir ces acteurs de la médiation à Genève, qui ont pris le temps de nous présenter leurs activités, et des échanges constructifs qui ont suivis. Il remercie tout un chacun pour sa participation active.

La soirée s’est poursuivie dans la bonne humeur autour du traditionnel apéritif dînatoire, qui a permis de nombreux échanges entre les personnes présentes.